Les artistes et les oeuvres /2014
Le diaporama des expos
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Celie Falieres et Clémentine Cluzeaud D168
Contre bas de la Haute Loge, vers le chalet Bernard.
 
Ces pompes à essence sont pour nous les marqueurs d’un chemin inenvisageable, elles  indiquent les traces d’une ville utopique, engloutie par la forêt. Elles rappellent les carcasses  de voitures abandonnées dans les bois, objets stéréotypés de la société de consommation rendus à leur état sauvage.La céramique émaillée permet dans ce contexte à cet objet usuel de devenir précieux, travaillé, brillant. Il n’est plus seulement l’objet incongru, indésirable placé dans la nature, il en devient un totem, balise le cheminà la manière d’un calvaire; une sorte de vierge païenne de la route 66. Il est là, il propose une pause une direction. L’installation ne se situe pas directement sur le sentier mais à quelques mètres dans les bois pour conserver une présence"devinée".
 
celie.rita@gmail.com
Valentin Malartre Au fil de l’eau
Radier de Barfontaine
Après s’être pavanés sur l’étang de Quieux dans leur toit flottant les squatteurs anonymes se sont perfectionnés dans leurs installations. Ils reviennent cette année avec tout le confort de la vie moderne et errigent leur habitat autonome sur le fut d’un grand sapin au pied du ruisseau. Il y a de la lumière tout le temps. C’est bien qu’il doit y avoir quelqu’un qui l’habite. "Ils prennent l’eau du ruisseau pour se faire dorer la pillule! Mais dans quel monde vit-on?". La roue tourne dans le ruisseau. La guérite des passeurs des passeurs accrochée au tronc d’un sapin séculaire reste éclairée. Le poste radio garde le contact avec le monde. Vous êtes sur la bonne voie, celle de la liberté. Tant que la roue tourne la vie se déroule.
 
malval@laposte.net
Vinca Schiffman En attendant la mer
Moussey, le sentier après le Chalet.
Depuis quelques temps je fabrique des "objets" hybrides à mi-chemin entre des combinaisons de plongées, des gilets de sauvetage et des bouées que j'intègre à des installations. Hors contexte et réalisés ici dans du tissu de camouflage, ils  prennent une dimension surréaliste et invitent à un impossible, absurde ou énigmatique usage. Histoires de sauvetages, naufrages, présences fantomatiques dans la forêt, combats de jungle; différentes notions  s’entrecroisent et créent une ambiguité. Ici des hommes et des femmes sauvèrent des fugitifs au péril de leur vie en les guidant à travers la forêt. Des sauvetages passés aux périls d’aujourd’hui, la guerre n’est jamais très loin."
http://www.vinca-schiffmann.fr/
Les 4 artistes sélectionnés 2014
Philippe Thomassin Quand les attitudes deviennent altitude
Col entre la Haute Loge et  le Monument des Passeurs
Se lancer... Lancer une tente igloo dans le ciel azuré, comme nous envoyons un boomerang. Lancer un frêle abri dans les étoiles. Envole-toi igloo, envole-toi au-delà de nos chères traditions, de nos chers territoires, échappe-toi de l'attraction terrestre, libère-toi de ton créateur, imprègne-toi de l'altitude, fusionne avec d'autres sphères que la nôtre. Un célèbre personnage philosophait en marchant, aujourd'hui, nous pourrions aussi philosopher en volant. Et par un beau jour d'été, reviens-nous, illuminé d'ornements solaires porteurs de nouveaux espoirs. Cet igloo exposé par le ciel et seulement par lui, est, paradoxalement, la réponse à un appel d'air. S'envoler vers les autres par un geste d'air, non comme un pirate de l'air, mais comme un pirate de l'art. Se lancer loin et haut, se jeter, se perdre pour mieux nous retrouver. Se lancer dans l'azur avec une belle insouciance esthétique, afin de proposer une formulation (artistique) à la hauteur de ce qui nous dépasse. Faire de l'art un lien. Un lien éphémère, plus durable dans nos mémoires.
phil.masintosh@yahoo.fr
www.collectifr.fr/reseaux/philippe-thomassin